Refrains Magnétiques 2015-2016

Publié le par Valérie Philippin

Valérie Philippin, voix, poésie sonore,

et Christophe Hauser, électronique

Création au festival Why Note de Dijon, octobre 2015

Après la nuit tombée, les fantasmagories se lèvent et les voix se masquent ou se dévoilent…

Dans ce programme éclectique alliant de pièces classiques et contemporaines aux musiques populaires et à la poésie sonore, Valérie Philippin propose en complicité avec Christophe Hauser de composer un paysage nocturne mêlant la voix aux sonorités familières ou inouïes de l’électronique. Un espace conçu comme un écrin, où le chant se métamorphose, passe par tous les états et se promène sur des chemins ouverts à l’inédit, entre théâtre de sons et chansons de gestes.

La chanteuse est seule en scène, entourée d’une chorégraphie sonore qui donne corps à l’espace, le découpe, le structure, créant des corps et des voix parallèles, des mouvements, des passages, des évocations de paysages concrets ou virtuels…

Peut-être que la poésie surgit lorsque l’on ne sait plus faire la différence entre le jour et la nuit, la vie et la mort, le mouvement et l’immobilité, la présence et l’absence, la musique et le silence. « L’organisation est la mort » écrit le poète Christophe Tarkos. Si le désir d’organiser le chaos est le sens même de la vie, autrement dit : la vie est la mort. Le jour est la nuit, le mouvement est immobilité, la présence est absence, la musique est silence. Délicieuse confusion, frisson inquiétant et fondateur. Depuis la nuit des temps, l’attachement se conjugue avec l’absence, et se chante, du plus loin au plus près, du cri au murmure, dans un éblouissement qui cherche ses mots.

Depuis la nuit des temps, des mères bercent leurs enfants en convoquant l’ogre, le froid, les désirs secrets et les fantasmagories, la nuit qui menace, la guerre aux portes de la maison, ou la mer qui emporte les hommes comme dans la « cruelle berceuse » de Théodore Botrel... Et l’enfant s’endort en suçant son pouce dans la chaleur des bras et de la voix qui pulsent, le balancement de la vie qui bat et persiste.

V. Philippin

Au programme…

Répertoire contemporain, de près, de loin

Kaija Saariaho Lohn / Karin Rehnqvist Davids Nimm / Pascal Dusapin Two walking / John Cage The wonderful widow of eighteen Springs /

Cruelles berceuses et chansons à ne pas fermer l’œil de la nuit

Le grand Lustucru Kurt Weill / Muttertraum Robert Schumann / Le nourrisson brûlé berceuse bretonne / Lalo lalo berceuse afghane / Nani nani berceuse séfarade (Maroc) / Modeste Grétry Je crains de lui parler la nuit / …

Improvisations et poésie sonore

Le geste et la voix s’engagent dans un pas de deux entre musique et poésie sonore

Refrains Magnétiques 2015-2016
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